psychothérapie

  • Dépression post-partum

    La dépression post-partum ne concerne pas seulement les mères, car comme le baby-blues elle peut concerner aussi les pères. Il est normal en tant que nouveau parent de rencontrer des difficultés, de prendre le temps de s'adapter à tous ces nouveaux  changements de vie, de rythme. Ce qui est inquiétant c'est lorsque la souffrance devient trop importante, perdure et engendre des conséquences sur le quotidien, la vie familiale.  Les symptômes se manifestent pour une durée allant de quelques semaines à quelques mois ou plus. Ils se manifestent par de l’anxiété, de l’insomnie, de l’apathie et des signes dépressifs. Par ailleurs, le parent peut se sentir irritable en présence du bébé, ne pas ressentir de plaisir à son contact, avoir de la difficulté à s’en occuper, avoir peur de lui faire du mal. Apparaissent de l’épuisement et une impression d’être dépassé par la situation. Ces états conduisent à un fort sentiment de culpabilité, difficile à évoquer.

    Des situations ou événements stressants pendant la grossesse ou après la naissance peuvent être liés à une dépression post-partum ; confronter les fantasmes antérieurs et la réalité, manquer de soutien social, vivre une situation conjugale compliquée, vivre un accouchement particulièrement difficile, se mettre trop de pression pour être un parent parfait, etc.

    Une dépression post-partum non traitée peut avoir un impact non négligeable sur le développement psychique de l’enfant (celui-ci étant très sensible à la qualité des échanges avec son environnement) et peut nuire à la relation parent-enfant à venir. Une psychothérapie individuelle est suggérée afin d’être soutenu, de trouver des outils pour réussir à s’adapter à sa nouvelle vie. Elle peut aider à travailler sur ses pensées, ses émotions et ses comportements. Une psychothérapie mère-enfant (ou père-enfant) peut également permettre un travail du lien à l’enfant et un réajustement du regard porté sur lui. Il existe des thérapies groupales parent-enfant permettant d’échanger sur des expériences communes et de se soutenir face aux difficultés éprouvées.

  • Baby-blues

    Le baby-blues ainsi nommé depuis 1980 se différencie depuis la même date de la dépression post-partum. Il s'agit d'un état dépressif temporaire qui surgit en suite de couches au bout de trois jours et ne dure pas plus de deux semaines. Il se caractérise par une hypersensibilité, une fatigue, des sautes d'humeur, une peur de l'avenir, des troubles du sommeil, une anxiété, perte de confiance, ... 

    Toutefois, toutes les femmes ne sont pas concernées par cet état. On note par contre,  un recensement plus important du nombre de cas de baby-blues, et on pourrait écarter l'hypothèse de la totale responsabilité des hormones dans ce processus. En effet, même les mères adoptantes en sont victimes. Ce blues semble prendre au dépourvu les mères qui ne comprennent pas leur état : elles sont tout pour être heureuse et pourant elles ne peuvent s'arrêter de pleurer. "Vers le troisième jour, l'enfant est là, encore faut-il que cette présence s'inscrive matériellement et socialement. Ce réel, que Freud, les psychanalystes appellent l'après-coup, est ici celui de l'accouchement qui s'incarne dans un corps d'enfant. Les parents ont à en prendre la mesure dans la parole, dans l'ordre symbolique du langage. Le deuil de la grossesse, la confrontation avec le nouveau-né, la reconnaissance de ce dernier en tant que sujet dans son altérité font le lit du blues"(M. SZEJER La naissance, Histoire, cultures et pratiques d'aujourd'hui).

  • Infertilité

    L'annonce d'une infertilité chez le couple entraine une véritable situation de crise, et des réactions proches de celles d'un deuil ou de l'annonce d'une maladie grave : " incrédulité, parfois même déni, recherche désespérée d’une cause, révolte, jalousie, sentiment d’injustice, mais aussi, bien souvent culpabilité et perte de l’estime de soi."  (Le vécu psychologique d’hommes infertiles. Apports du repérage de l’aménagement défensif par Sylvie Bourdet-Loubère etGérard Pirlot).

    Ce type de résultat, que le couple apprend après parfois de longs mois (années) d'attente, est tout aussi douloureux pour la femme que pour l'homme. En effet, le vécu psychologique de la femme en situation d'infertilité, tend à être connu, mais ce n'est pas le cas du vécu psychologique des hommes en situations d'infertilité.

    Le parcours de couple, en situation d'infertilité, mènent souvent à l'AMP qui a de véritables conséquences psychoaffectives sur chacun des individus. "L’AMP n’est pas une simple affaire de technique ou de laboratoire. C’est une médecine scientifique qui met en jeu des histoires de couples et des vécus subjectifs. Si le couple ressent une douleur commune lors de l’annonce de l’infertilité, celle-ci ne se manifeste cependant pas de la même façon, que l’on soit un homme ou une femme. Quelle que soit la pathologie d’origine, c’est la femme qui reçoit les traitements. Celle-ci peut donc se sentir « surexposée » aux traitements, à leurs contraintes et leurs effets secondaires alors que l’homme peut quant à lui se sentir « quantité négligeable », tenu à l’écart dans le parcours, les femmes étant au cœur des techniques médicales mises en œuvre. Ainsi, il se perçoit souvent comme un « simple » pourvoyeur de spermatozoïdes. Par ailleurs, qu’il soit ou non responsable de l’infertilité du couple, il se sent souvent coupable de ne pas être capable de donner d’enfant à sa conjointe et de lui faire subir les différents traitements médicaux." (Le vécu psychologique d’hommes infertiles. Apports du repérage de l’aménagement défensif par Sylvie Bourdet-Loubère etGérard Pirlot).

    Le couple doit faire face à un premier trauma : l'infertilité. Cette annonce est un véritable violence et entraine une dévalorisation de soi. Mais les hommes et les femmes ne ressentent pas la même chose dans cette situation douloureuse.

    Pour les femmes, c'est la douleur de l'incomplétude qui tient une grande place à côte de celle de se sentir différente des autres femmes. Les annonces de grossesse autour d'elle renforcent  souvent le sentiment d'isolement.

    "La stérilité était, jusqu’au développement des techniques d’AMP, généralement attribuée aux femmes. De fait, la stérilité masculine reste encore difficilement avouable pour l’homme infertile" (idem). L'homme fait face à un véritable séisme psychique, à la culpabilité de ne pouvoir faire de sa compagne une mère,  à l'impuissance face à la situation et à la détresse, parfois, face au chagrin de sa compagne. il arrive aussi, qu'il s'efface, et fasse taire sa propre douleur,  face à celle de sa compagne. Dans un parcours d'AMP, certains hommes se sentent inutiles, voire "mis de côté".

    Le parcours des couples en situation d'infertilité, qu'ils aient recours ou non à l'AMP, est éprouvant pour chacun, et mériterait un accompagnement, un espace de parole, pour peut-être trouver du sens ou un soutien.

  • Orthorexie

    L'othorexie mentale a été décrite par Dr S. BRATMAN en 1997. Moins médiatique que les trois troubles du comportement alimentaire les plus connus (anorexie mentale, boulimie, compulsion alimentaire), elle est considérée comme un trouble du comportement alimentaire restrictif.

    En effet, il est ici question d'un besoin obsessionnel (voir compulsif) de "manger sain" ou "diététiquement correct".

    Il ne s'agit pas du fait de se préoccuper de son alimentation ou de l'équilibrer, car l'orthorexie est motivée par le souci, voir la nécessité de ne manger QUE des "aliments sains", mais de bannir les aliments jugés malsain.

    L'orthorexie n'est pas la volonté de contrôler son poids, ou sa silhouette comme avec l'anorexie, mais c'est la volonté de ne consommer que des aliments dits sains selon la grille de lecture de la personne orthorexique.

    Ce touble du comportement alimentaire est, rappelons-le, bien différent de l'intérêt que l'on peut porter au fait s'alimenter sainement, car il s'agit bien d'un besoin obsessionnel, pouvant entrainer des angoisses, un isolement psychosocial, un sentiment de culpabilité s'il y a un écart, ...

    Le suivi par un-e diététicien-ne et un suivi en psychothérapie peut généralement être suffisant.

  • Deuil

    Le deuil est un processus que l’on rencontre lors de tout changement synonyme de perte ; un accident, une rupture, des conditions habituelles de vie (séparation, licenciement, retraite). Mais il est plus régulièrement associé à la perte d’un être cher. 


    Ces différentes situations restent des évènements douloureux. Pour l'individu, la perte introduit un facteur de déséquilibre qui peut donner lieu à des souffrances importantes. Il est difficile d’évoquer les étapes du deuil ; des états émotionnels coexistent, se chevauchent et conduisent à une chronologie singulière du deuil. Chacun apprend à apprivoiser l’absence, le manque, la souffrance.

  • Anxiété et phobie sociale

    L’anxiété sociale s’apparente à une crainte excessive du regard et du jugement d’autrui. La personne a surtout peur de l’apparition d’un signe physique d’anxiété (sudation, rougeur, tremblement). Parfois il s’agit de situations précises ( ex : prendre la parole en public). Tout le monde peut ressentir cette anxiété incommodante, mais peut généralement la dépasser.

    La phobie sociale amène la personne à l’incapacité de se confronter à la vie sociale quotidienne, sinon dans un état de tension extrême. La peur constante d’être jugé par autrui apparaît dans toutes les situations, même bénignes ; sentiment de ne pas être à la hauteur, d’avoir un comportement inadéquat. Le sujet se centre sur ses craintes et interprète chaque regard ou comportement d’autrui qu’il perçoit comme négatif à son encontre. Le risque est un repli excessif sur soi-même et un retrait progressif du monde.

    Au regard des troubles, il peut être opportun de mettre en place une thérapeutique alliant un suivi psychologique et/ou médical-psychiatrique.

  • Attaques et troubles panique

    Les attaques de panique sont des crises d’angoisse brutales, aiguës, associées à des réactions physiques durant lesquelles le sujet craint de mourir ou éprouve un sentiment de déréalité, de dépersonnalisation.

    Le trouble panique avec ou sans agoraphobie est une maladie invalidante. Il commence par des attaques de panique qui vont pousser la personne à limiter ses activités et déplacements. Le trouble panique est la répétition des attaques de panique et la peur anticipée de leur survenue. Il est souvent associé à l’agoraphobie qui est la peur de se retrouver éloigné de chez soi, coincé dans un endroit où on pourrait être victime d’une attaque de panique (ex : fil d’attente, lieux surpeuplés, transports en commun, etc) et qui conduit la personne à ne pouvoir affronter les situations redoutées.