Le baby-blues ainsi nommé depuis 1980 se différencie depuis la même date de la dépression post-partum. Il s'agit d'un état dépressif temporaire qui surgit en suite de couches au bout de trois jours et ne dure pas plus de deux semaines. Il se caractérise par une hypersensibilité, une fatigue, des sautes d'humeur, une peur de l'avenir, des troubles du sommeil, une anxiété, perte de confiance, ...
Toutefois, toutes les femmes ne sont pas concernées par cet état. On note par contre, un recensement plus important du nombre de cas de baby-blues, et on pourrait écarter l'hypothèse de la totale responsabilité des hormones dans ce processus. En effet, même les mères adoptantes en sont victimes. Ce blues semble prendre au dépourvu les mères qui ne comprennent pas leur état : elles sont tout pour être heureuse et pourant elles ne peuvent s'arrêter de pleurer. "Vers le troisième jour, l'enfant est là, encore faut-il que cette présence s'inscrive matériellement et socialement. Ce réel, que Freud, les psychanalystes appellent l'après-coup, est ici celui de l'accouchement qui s'incarne dans un corps d'enfant. Les parents ont à en prendrela mesure dans la parole, dans l'ordre symbolique du langage. Le deuile de la grossesse, la confrontation avec le nouveau-né, la reconnaissance de ce dernier en tant que sujet dans son altérité font le lit du blues"(M. SZEJER La naissance, Histoire, cultures et pratiques d'aujourd'hui).
Le bébé doit ainsi se faire une place dans le couple de ses parents, mais ce changement peut venir réveiller des souvenirs enfuis depuis longtemps. Le baby-blues peut également avoir des repercussions sur l'ensemble de la famille. En effet, le père peut développer des troubles somatiques parfois invalidants. Les grand-parents peuvent être touchés également.
Le baby-blues vient parfois réactualiser des deuils et des séparations dans l'histoire de la mère, du père aussi.